Galilée
Parallèlement aux
travaux de Kepler, une autre avancée majeure eut lieu dans le
domaine de l’observation. Au début du XVIIe, des savants hollandais eurent
l’idée d’utiliser un jeu de lentilles pour construire un instrument optique
capable d’agrandir les images : la lunette.
Galileo Galilei :
Pisa, 1564 – Arcetri, 1642
Le messager des étoiles
L’usage de cet
instrument fut d’abord limité aux militaires, mais en 1610 un astronome
italien, Galileo Galilei, dit Galilée, construisit sa propre lunette et la
tourna vers le ciel. Il fit alors découverte sur découverte en un laps de temps
record.
Galilée décrivit
cette même année les merveilles qu’il avait découvertes dans Sidereus Nuncius
(Le messager des étoiles) : la Voie Lactée n’était pas une tache diffuse mais
apparaissait formée d’une myriade d’étoiles, la surface de la Lune n’était pas
lisse mais présentait des montagnes et des cratères, la planète Jupiter était
accompagnée d’un cortège de quatre satellites en orbite autour d’elle.
Un peu plus tard,
Galilée fit encore d’autres découvertes : la planète Saturne n’apparaissait pas
sphérique mais présentait un disque déformé, indice de l’existence d’un corps
autour d’elle, la planète Vénus n’avait pas toujours le même aspect mais
présentait des phases successives comme la Lune, et le disque du Soleil n’était
pas uniforme mais parsemé de petites taches sombres.
Les observations
de Galilée furent le coup de grâce pour la conception aristotélicienne du monde, en tout cas
dans la communauté savante.
Les taches sur le
disque solaire et les cratères de la Lune prouvaient que les corps célestes
étaient loin de la perfection qu’Aristote leur attribuait.
Les satellites de
Jupiter apportaient la preuve que la Terre n’était pas le centre de tous les
mouvements célestes. Et les phases de Vénus ne pouvaient s’expliquer que si
cette planète tournait autour du Soleil, pas autour de la Terre.
Dialogue sur les
deux principaux systèmes du monde
A la lumière de
ces découvertes, Galilée publia en 1632 Dialogo Sopra I Due Massimi Systemi Del
Mondo (Dialogue sur les deux principaux systèmes du monde), dans lequel il
comparait les systèmes du monde de Ptolémée et de Copernic. Galilée laissant
évidemment apparaître que le modèle de Copernic était correct, ce qui lui attira
les foudres de l’Eglise, qui avait repris à son compte la théorie d’Aristote
depuis le XIIIe siècle.
Malgré les
précautions que Galilée avait prises en présentant le système de Copernic comme
un simple modèle, il fut forcé par l’Inquisition à abjurer cette doctrine en
1635 et ses livres furent mis à l’Index. Mais le progrès de la science était en
marche et plus rien désormais ne pouvait l’arrêter.
La mécanique
Remarquons encore
que les observations du ciel à l’aide d’une lunette ne furent pas la seule
contribution de Galilée à la science. Au début de sa carrière, l’astronome
italien s’intéressa au problème du mouvement des corps sur Terre. Il montra, en
étudiant le mouvement d’objets sur des plans inclinés, que les idées d’Aristote
dans ce domaine étaient également erronées.
Le philosophe
grec pensait qu’un corps isolé de toute influence extérieure devait forcément
tendre vers l’absence de mouvement. Galilée montra par ses expériences que cela
était faux et qu’un tel objet allait en fait continuer à se mouvoir à une
vitesse constante.
Isaac Newton allait reprendre cette idée et en
faire l’une de ses lois du mouvement.
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