Les
satellites de Jupiter
Autour de Jupiter
orbitent au moins 64 satellites. Les quatre principaux furent découverts par
Galilée en 1610 : Io, Europe, Ganymède et Callisto dans l’ordre de distance
croissante.
Les deux premiers
sont grands comme la Lune, les deux autres comme Mercure. Les deux sondes
Voyager en 1979 puis la sonde Galileo entre 1995 et 2003 nous ont envoyé des
images saisissantes de ces satellites et ont révélé quatre mondes très
différents.
Un montage des
quatre satellites galiléens classés par ordre de taille : Ganymède, Callisto,
Io and Europe. Crédit : NASA/JPL
Io
Le premier
satellite galiléen en s’éloignant de Jupiter est Io, à une distance de 421 600
kilomètres de la planète et avec un diamètre de 3630 kilomètres. Io est le
siège d’une forte activité volcanique qui produit une grande quantité de
matériaux riches en souffre et donne au satellite son aspect jaune et rouge de
pizza.
Le satellite Io,
photographié en 1998 par la sonde Galileo à une distance de 294 000 kilomètres.
Crédit : NASA/JPL
L’activité
volcanique est due à des forces de marée provoquées par l’interaction
gravitationnelle combinée de Jupiter, Europe et Ganymède. Cette force déforme
périodiquement l’intérieur du satellite, le soumet à des forces de friction qui
l’échauffent, et la chaleur ainsi engendrée est évacuée vers l’extérieur par
l’intermédiaire de volcans. La surface d’Io est ainsi constamment renouvelée
lors d’éruptions volcaniques et les cratères d’impact sont très rares.
Une éruption
volcanique à la surface d’Io, observée en 2000 par la sonde Galileo. Crédit : NASA/JPL
Europe
On rencontre
ensuite Europe, à une distance de 670 900 kilomètres de Jupiter et avec un
diamètre de 3138 kilomètres.
Europe présente
une surface très lisse formée de glace d’eau sans relief notable mais
recouverte d’une multitude de crevasses pouvant s’étendre sur des milliers de
kilomètres.
Ces caractéristiques
peuvent s’expliquer si, à une époque reculée, la surface a été fondue par des
forces de marée avant de geler en laissant apparaître d’énormes fractures.
Il est d’ailleurs
possible que les mêmes forces de marée créent encore suffisamment de chaleur
pour permettre l’existence d’un océan liquide sous la croûte glacée, d’où la
possibilité d’une forme de vie sous la surface.
La surface de glace
craquelée d’Europe. Les différences de couleurs sont dues à des dépôts de fines
particules de glace. Cette image est une mosaïque d’observations de la sonde
Galileo entre 1996 et 1997. Crédit : NASA/JPL
Ganymède
Le troisième
satellite galiléen est Ganymède, à une distance de 1,070 millions de kilomètres
et avec un diamètre de 5268 kilomètres, ce qui en fait le plus grand satellite
du système solaire.
Ganymède présente
une surface bicolore. On trouve d’abords des zones sombres recouvertes de
cratères et donc très anciennes, probablement les vestiges de la surface
originelle.
A ces régions
sombres s’ajoutent des zones claires avec peu de cratères mais recouvertes de
nombreuses fissures parallèles. Ces zones claires sont probablement constituées
de matériaux en provenance de l’intérieur du satellite qui se seraient répandus
sur la surface sous l’effet d’une possible tectonique des
plaques.
Un cratère déformé
par les forces tectoniques dans une région sombre de Ganymède, observé en 1997
par la sonde Galileo. Crédit : NASA/JPL
Callisto
A une distance de
1,883 millions de kilomètres de Jupiter, on rencontre finalement Callisto, avec
un diamètre de 4806 kilomètres.
Contrairement aux
autres satellites galiléens, la surface de Callisto est sombre, uniforme et
complètement recouverte de cratères d’impact. Callisto, du fait de son
éloignement de Jupiter, est soumis à des forces de marée plus faibles que les
autres satellites galiléens et sa surface d’origine n’a donc pas été renouvelée
par des processus internes.
Une région de Callisto
où apparaissent, de façon imprévue, très peu de cratères de petite taille.
Cette image a été prise par la sonde Galileo en 1996. Crédit : NASA/JPL
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