L’exploration
de la Lune
La Lune a au
cours des dernières décennies été visitée par de nombreuses sondes spatiales.
La toute première, Lunik 1, fut soviétique et frôla notre satellite à une
distance de 6000 kilomètres en 1959. Elle fut suivie par de nombreuses autres
sondes Lunik, Luna, Zond ou Ranger dans les années 1960. En particulier, la
sonde Lunik 3 fut la première, en 1959, à nous envoyer des images de la face
cachée de la Lune.
Le premier engin
à se poser en douceur sur la surface fut Luna 9 en 1966, suivi rapidement par
d’autres sondes Luna et par les sondes américaines Surveyor. La première sonde
à se placer en orbite fut Luna 10, en 1966, rapidement imitée par les sondes
américaines Lunar Orbiter qui cartographièrent notre satellite.
L’homme sur la Lune,
20 juillet 1969. Une photo d’Edwin Aldrin prise par Neil Armstrong que l’on
peut apercevoir en réflexion dans la visière. Crédit : GSFC/NASA
Le point
culminant de l’exploration lunaire fut bien sûr l’arrivée de l’homme, le 20
juillet 1969, lors de la mission Apollo 11. En tout, six missions habitées se
posèrent sur la surface de la Lune entre 1969 et 1972. Ces missions avaient
avant tout un caractère symbolique et politique en cette époque de guerre
froide, mais elles furent également l’occasion de nombreuses expériences, en
particulier sur l’atmosphère lunaire, son champ magnétique, sa structure
interne ou le vent solaire.
Ces six missions
permirent également la collecte de roches lunaires qui furent ramenées sur
Terre pour analyse. Notons que d’autres roches furent également retournées sur
Terre par des sondes automatiques soviétiques, en particulier Luna 24 qui fut
la dernière sonde lunaire des années 1970.
L’avant-dernière
visite de la Lune remonte à 1994 avec la mission Clementine. Cette sonde, une
collaboration entre la NASA et des institutions militaires, passa deux mois en
orbite autour de notre satellite. Elle prit en particulier des images de la
surface lunaire dans 4 longueurs d’onde et effectua des mesures altimétriques
par laser.
Ces observations
permirent d’établir une carte minéralogique de la surface lunaire ainsi qu’une
carte topographique. Un problème d’ordinateur empêcha malheureusement
Clementine d’accomplir la seconde partie de sa mission, le survol de
l’astéroïde Geographos.
La dernière
visite date de 1998 avec la mission Lunar Prospector. Cette sonde orbita la
Lune pendant environ 18 mois, avec pour but d’étudier la composition de la
surface, de mesurer le champ magnétique et d’analyser les variations du champ
gravitationnel de la Lune.
L’un des
résultats les plus importants fut la détection de fortes concentrations
d’hydrogène aux deux pôles, signe de la présence de quantités significatives de
glace dans certains cratères dont l’intérieur n’est jamais éclairé et réchauffé
par le Soleil.
La mission se
termina lorsque la sonde fut forcée, de façon délibérée, à s’écraser à
l’intérieur d’un cratère près du pôle sud. Les scientifiques espéraient ainsi
provoquer l’apparition de vapeur d’eau à partir de possibles couches de glaces,
mais les observations depuis la Terre ne détectèrent rien.
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