Vénus
Après Mercure, nous arrivons à Vénus, à une distance d’environ 0,72
unité astronomique du Soleil (108 millions de kilomètres). Vue depuis la terre,
Vénus ne s’éloigne jamais beaucoup du Soleil, avec une séparation angulaire
atteignant au maximum 45 degrés.
Vénus est l’un
des objets les plus intéressants à observer car, du fait de sa révolution
autour du Soleil, la planète présente tout comme la Lune un cycle de phases
visible à l’aide de simples jumelles. De plus, lorsque sa révolution l’amène
relativement près de la Terre, Vénus est l’objet le plus lumineux de ciel après
le Soleil et la Lune.
Vénus est très
semblable à la Terre du point de vue de la taille (12 100 kilomètres de
diamètre), de la masse et de la composition chimique. La différence la plus
apparente concerne son aspect extérieur. En effet, contrairement à notre
planète, Vénus présente une atmosphère complètement opaque qui nous
empêche d’observer sa surface.
Cette barrière
fut un obstacle majeur dans l’étude de la planète. Ainsi, la période de
rotation resta inconnue jusqu’au début des années 1960, lorsque les astronomes
se servirent d’un radar pour la mesurer. Ils découvrirent alors que Vénus se
distingue des autres planètes par une rotation en sens inverse de la normale et
par une période très longue, d’environ 243 jours terrestres.
Vénus commença
véritablement à être étudiée avec l’avènement de l’ère spatiale. Elle fut la
première planète du système solaire à être survolée par une sonde, en
l’occurrence Mariner 2 en 1962. Toute une armada de sondes suivit, d’abord
d’autres missions américaines Mariner, qui survolèrent la planète, puis
plusieurs sondes soviétiques Venera et l’américaine Pioneer Venus Multiprobe
qui plongèrent dans l’atmosphère et se posèrent à la surface.
Finalement
arrivèrent Pioneer Venus Orbiter, d’autres sondes Venera, ainsi que la mission
américaine Magellan, qui se mirent en orbite autour de la planète et purent
cartographier sa surface à l’aide de radars.
La surface
La topographie de
Vénus nous a été dévoilée principalement par les sondes qui se sont placées en
orbite autour de la planète et l’ont explorée à l’aide de radars. Ce fut
d’abord Pioneer Venus Orbiter, puis plusieurs sondes Venera, et enfin la
mission Magellan qui à méticuleusement cartographié 98 pour cent de la surface
de la planète en plusieurs années, avec une résolution de l’ordre de 100
mètres.
Les sondes ont
révélé que la surface de Vénus est globalement dominée par d’immenses plaines.
Cette monotonie est cependant brisée par deux énormes régions de hauts plateaux
de la taille d’un continent, baptisées Aphrodite Terra et Ishtar Terra.
Le sol de Vénus
photographié par la sonde soviétique Venera 13 en 1982. Crédit : NASA/GSFC
Les paysages
vénusiens sont quant à eux dominés par des formations volcaniques. De nombreux
volcans sont visibles, avec en particulier Maxwell Montes qui culmine à 11
kilomètres d’altitude.
On trouve
également d’étranges dômes en forme de crêpe, probablement dus à une lave très
visqueuse, ainsi que de nombreuses traces d’anciennes coulées de lave.
Tout semble en
fait montrer que la planète Vénus a été très active du point de vue volcanique
jusqu’à une époque très récente, peut-être à peine 10 millions d’années avant
notre ère. Les sondes n’ont cependant révélé aucune activité à l’heure actuelle
et n’ont pas non plus détecté de trace d’une tectonique des
plaques comme sur Terre.
En plus des
formations volcaniques, l’autre caractéristique importante est la présence de
très nombreux cratères, tous de diamètre supérieur à plusieurs kilomètres,
preuve que l’atmosphère très dense à réduit en miettes toutes les météorites de
faible taille.
Enfin, l’aspect
de la surface a été révélé par quelques photographies prises par les sondes
Venera qui se sont posées en douceur sur le sol. Ces images montrent des
paysages désertiques et rocheux, apparaissant orange à cause de l’atmosphère de Vénus.
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