Pour profiter du
planétaire, des grossissements importants – plus de 100 fois – sont souvent
indispensables pour permettre de voir des détails significatifs à la surface
des planètes. Mais grossir une planète n’a pas de sens si l’image initiale
n’est pas de haute qualité, c’est-à-dire d’une bonne résolution. La résolution
a donc une grande importance, alors que la recherche de luminosité n’est pas
primordiale, puisque les planètes sont très lumineuses. Du reste, la luminosité
diminuant avec le grossissement, un instrument adapté à de forts grossissements
est forcément limité en luminosité.
Pour obtenir la
résolution convoitée, on favorise plusieurs paramètres :
- un grand
diamètre : en doublant le diamètre, on double la résolution ;
- un rapport F/D
élevé ;
- une bonne
qualité de l’optique. Obstruction centrale et déréglage fréquent des optiques
sont, entre autres, de sérieux ennemis de la résolution.
Au palmarès des
instruments répondant à ces critères, on trouve en première place les lunettes,
puis les télescopes Maksutov- Cassegrain. À diamètre égal, ils coûtent sans doute
plus cher que leurs concurrents Newton ou Schmidt-Cassegrain mais, pour un
budget donné, ils donnent de meilleures images, malgré un diamètre inférieur.
L’obstruction
centrale causée par le miroir secondaire dégrade la résolution de l’image. >>>
Il convient
d’insister sur le fait que le diamètre joue tout de même un rôle important : un
Newton de 114 mm a généralement l’avantage sur une lunette de 60 mm. En
revanche, une lunette de 80 mm peut être une concurrente sérieuse pour le même Newton
de 114 mm. Dans ce cas, le choix du plus grand diamètre donnera une option
supplémentaire pour le ciel profond.
Lunette pour sa
qualité optique ou Maksutov-Cassegrain pour sa compacité ?
En ce qui concerne la monture, le pointage automatique ne
présente que peu d’intérêt, en raison du faible nombre d’objets à repérer et de
leur bonne luminosité apparente. En revanche, le suivi régulier de l’astre
pointé, sans à-coups ni vibrations, a une grande importance : en effet, à fort
grossissement, la moindre vibration est tellement amplifiée que l’observation devient
impossible. Un suivi fluide favorise donc une observation soutenue, indispensable
pour profiter des détails d’une planète. Dès lors, un système GOTO ou bien une
monture équatoriale est judicieux.
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