Un seul mot d’ordre pour le ciel profond : luminosité ! En
effet, le manque de brillance des objets du ciel profond oblige à collecter un
maximum de leur faible lumière. Il est donc primordial de choisir un diamètre
généreux, qui agira comme un entonnoir à lumière. Attention aux déconvenues :
il n’est pas rare qu’un débutant achète un télescope de 114
mm de diamètre pour finalement se rendre compte que ce dernier est insuffisant
pour pratiquer confortablement le ciel profond. Il est alors trop tard pour réaliser
que son budget aurait été mieux investi dans un instrument adapté au
planétaire, quitte à s’orienter vers un club pour profiter d’un instrument de
300 mm ou plus, avec lequel le ciel profond prend une toute autre dimension.
Autre option, investir une centaine d’euros de plus pour acquérir un instrument
d’au moins 150 mm de diamètre.
Les télescopes de
400 mm et plus sont devenus courants dans les clubs. >>>
Pour apprécier le ciel profond, les faibles grossissements
sont de rigueur car ils optimisent la luminosité des objets. En effet, comme nous
l’avons vu dans la partie des enjeux de l'optique, un fort grossissement diminue la luminosité de l’image, et
inversement.
D’autre part, la différence de résolution entre deux
instruments est moins perceptible à de faibles grossissements. De ce fait, une
bonne résolution ne sera pas un argument décisif. Pour obtenir la luminosité requise,
on favorise plusieurs paramètres :
- un grand diamètre : en
doublant le diamètre, on multiplie la luminosité par quatre ;
- un petit rapport F/D.
<<< Un séduisant
Schmidt-Cassegrain ou un gros Newton ?
En répondant à ces critères, un instrument offre de faibles
grossissements (proportionnellement au diamètre de l’instrument), mais qui sont
suffisants pour les objets visés. Ces derniers présentent en effet souvent un
diamètre apparent égal ou supérieur à celui de la Lune. La luminosité gagnée au
détriment du grossissement contribue grandement à obtenir des images plus
lumineuses qu’elles ne l’auraient été dans d’autres conditions.
En tête des instruments répondant à ces critères, on trouve
les télescopes de Newton, puis les Schmidt-Cassegrain. À coût comparable, ils
sont plus performants que leurs homologues lunettes ou Maksutov-Cassegrain.
Pour la monture, la présence d’une raquette de commande
contenant une base de donnée d’objets est un argument de poids : trouver une
galaxie ou une nébuleuse peut en effet être un exercice périlleux, compte tenu
de leur faible luminosité. Assisté par une telle raquette de commande indiquant
les mouvements à appliquer à la monture pour trouver l’objet, le pointage deviendra
facile. Si en plus le pointage et le suivi sont automatiques, grâce à la
motorisation de la monture, c’est encore mieux. Toutefois, on peut concevoir de
consacrer le budget exclusivement au diamètre et se contenter d’une monture azimutale
: c’est le domaine des Dobsons, avec ou sans raquette de commande.
Le bon rapport
qualité-prix pour le ciel profond : le Dobson équipé d’une raquette de commande
où sont enregistrées quelques dizaines de milliers de coordonnées d’objets. >>>
En l’absence de raquette de commande, la monture équatoriale
présente tout de même des avantages non négligeables, tant au niveau du
pointage, pour lequel elle permettra de prendre des repères qui serviront de
jalons pour retrouver son chemin à travers le ciel, que du suivi, assuré alors
par le seul mouvement autour de l’axe d’ascension droite.
Les faibles grossissements employés limitant les mouvements
parasites et la vitesse de déplacement de l’objet dans l’oculaire, le suivi est
donc ici un confort appréciable, mais pas indispensable.
Et les Instruments polyvalents ?
très bonne question...............!!!!!
En conclusion de ce
comparatif entre l’instrument à choisir pour le planétaire ou pour le ciel
profond, souvenez-vous que compromis ne rime pas avec performances. Il est
toujours plus sage de choisir entre ciel profond et planétaire. Si toutefois le
choix est trop difficile, un Schmidt-Cassegrain d’au moins 200 mm de diamètre
(prévoyez au moins 1500 €) sera sans doute le minimum pour pouvoir prétendre à
une vraie polyvalence.
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