Visible à l’œil nu
dans un ciel de campagne, la nébuleuse d’Orion est à 1 500 années-lumière de
nous. Sa taille est considérable pour que nous puissions la voir depuis la
Terre ! En l’occurrence, elle mesure 30 années lumière de diamètre, soit trois
cent mille milliards de km !
À titre de
comparaison, rappelons que Pluton, qui compte parmi les astres les plus
éloignés du Système Solaire, n’est qu’à 5 milliards de km de nous et que sa
lumière nous parvient en moins de 5 heures. La nébuleuse d’Orion est une
pouponnière d’étoiles. Toutes les étoiles naissent dans de telles nébuleuses,
se nourrissant des gaz qui les composent.
Le Bon moment pour
une Observation
La grande nébuleuse
d’Orion est observable en direction de l’Est dès le mois de novembre, à
condition d’attendre minuit pour la pointer. Durant tout l’hiver, elle est
visible dans de bonnes conditions dès que le ciel est suffisamment noir. À la
fin de l’hiver, l’observation doit démarrer dès le coucher du Soleil, puisque
la constellation d’Orion se couche peu de temps après lui.
Comment
l’Observé ?
Il suffit de repérer
la constellation d’Orion pour trouver M42, parfois simplement à l’oeil nu, sous
les trois étoiles alignées formant la ceinture d’Orion. Le moindre doute est
dissipé avec une simple paire de jumelles 10 x 50.
Pour trouver la
nébuleuse d’Orion, cherchez dans la partie basse de la constellation d'Orion. >>>
Les détails
Dans un ciel bien
noir, un instrument de 130 mm de diamètre permet à l’observateur attentif de
distinguer la teinte verdâtre de cette nébuleuse. Le débutant est souvent
surpris de voir que les couleurs des nébuleuses évoluent selon la luminosité de
l’instrument (et donc son diamètre). Ainsi, les couleurs roses ou rouges
visibles sur les photos n’apparaissent qu’à partir de 350 à 400 mm de diamètre
dans le meilleur des cas. Par ailleurs, plus l’instrument est lumineux, plus on
perçoit les extensions filamenteuses de l’objet.
Au cœur de la partie
la plus brillante, quatre étoiles forment un trapèze facilement observable.
Nées il y a à peine un million d’années (ce qui est très jeune pour une
étoile), elles sont particulièrement chaudes et contribuent pour beaucoup dans
la luminosité de la nébuleuse, éclairant l’environnement gazeux constitué à 90
% d’hydrogène.
Pour l’observé dans
les meilleures conditions, il faut une luminosité maximale. Évitez donc de
grossir trop, limitez-vous à des grossissements équivalents au diamètre de
l’instrument divisé par 3 ou 4, soit 30 à 50 fois pour un télescope de 150 mm.
Le plus faible oculaire est souvent le plus adapté. Du reste, la taille
apparente de l’objet (cinq fois la surface de la Pleine Lune) permet de se passer
d’un fort grossissement.
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