Origines
En astronomie,
une comète est un petit astre brillant du système solaire, dont
l'orbite a généralement la forme d'une ellipse, parabole ou
d'une hyperbolique, avec le Soleil occupant l’un des foyers. Elle est
souvent accompagné d'une longue traînée lumineuse due à l'interaction
entre la comète à vitesse élevée au voisinage du Soleil et le vent solaire. Le
mot comète vient du grec "kometès" qui signifie "chevelu".
Les comètes sont
des reliquats de la formation de notre Système Solaire ; elles en ont
l'âge, environ 4,5 milliards d'années. Peu ou pas modifiées depuis leurs
origines, elles sont donc capitales pour la compréhension de la structure du
Système Solaire.
La vie d'une comète peut atteindre plusieurs dizaines de milliers d'années,
cet âge peut paraître important mais n'est rien face à l'âge de notre Système
Solaire.
Ceci introduit tout naturellement la question de savoir d'où viennent les
comètes que nous voyons aujourd'hui. Si elles se détruisent aussi rapidement,
elles doivent provenir d'une source permanente qui compense leur disparition et
en maintient un certain nombre en activité; sinon, il y a longtemps qu'il n'y
en aurait plus.
Ce n'est que depuis 1950 que l'on a une explication a ce phénomène grâce à Jan
Oort.
formation des protoplanètes
La formation des planètes du système solaire a commencé à l'intérieur d'un disque protoplanétaire, fait de poussière et de gaz, entourant une étoile récemment formée (notre Soleil en l'occurrence). La matière qui forme le disque protoplanétaire se condense en petits grains puis s'agglomèrent ensemble pour former des cailloux. Ces cailloux devenant plus grands et plus massifs sont soumis à la pesanteur, une force qui attire cailloux et poussières environnantes les uns contre les autres de façon à former des planétésimaux, sorte de gros cailloux de quelques kilomètres. Et certains de ces planétésimaux s'assemblent pour donner naissance aux planètes. Ce processus de formation des planètes est somme toute assez rapide, il ne dure que quelques millions d'années.
Si une grande
proportion des planétésimaux a été incorporée dans la formation des planètes,
un certain nombre sont restés "inutilisés". On les retrouve
actuellement dans deux zones: la ceinture de Kuiper (juste au-delà de Neptune)
et le nuage d'Oort (situé encore bien plus loin, aux confins du système
solaire).
En fait, on pense
que ces astéroïdes se seraient d'abord formés entre les orbites de Jupiter et
de Neptune et auraient ensuite été éjectés pour se rassembler dans ce vaste
réservoir situé aux confins du Système Solaire.
- Ceinture de
Kuiper : Elle constitue le réservoir des comètes à courte période,
c'est-à-dire mettant moins de 200 ans pour accomplir leur tour complet
autour du Soleil. (voir les détails ici)
- Nuage d'Oort :
Situé à environ 100.000 UA (Unités Astronomiques du Soleil, soit 100.000 fois
la distance Terre-Soleil). Le Nuage de Oort, comporte quelque mille milliards
de noyaux cométaires et constitue ainsi le réservoir des comètes à longue
période. (voir les détails ici)
L'origine des
comètes est étroitement liée à celle des planètes. Un des scénarios plausibles
pour leur formation commence par la contraction d'un nuage interstellaire de
gaz et de poussières sous l'effet de son propre poids (A), formant un disque (B) avec
en son centre le proto-soleil. Les grains de poussière et de glace les plus
proches du proto-soleil sont volatilisés, mais ceux des régions périphériques
pourraient avoir survécu.
Dans le disque,
le gaz se condense en petits grains dont la composition chimique dépend de la
température et donc de la distance au Soleil. Puis ces grains grossissent et
forment des planétésimaux qui, par le jeux de collisions mutuelles, vont
constituer les comètes, les astéroïdes et les planètes (C).
Les plus massives
des planètes attirent les gaz environnant. Le gaz restant est rapidement balayé
par le rayonnement et le vent solaires. Les noyaux de comètes de la région
intérieure sont éjectés vers l'extérieur du système, à la suite de
perturbations gravitationnelles, par les planètes.
En moins d'une centaine de millions d'années, nous en arrivons à la situation
actuelle avec le Soleil, ses planètes familières, et les astéroïdes (D). Les
comètes sont reléguées à la périphérie dans le "nuage de Oort",
sphérique, ou sont restées sur leur lieu de formation dans un vaste tore situé
au-delà de la "ceinture de Kuiper".
Figure montrant
la ceinture de Kuiper et le Nuage d'Oort. >>>
Outre la Ceinture
de Kuiper et le Nuage d'Oort, il existe une troisième zone composée
d'astéroïdes, résidus de la formation du Système Solaire : la Ceinture
d'Astéroïdes (voir les détails ici), située entre les planètes Mars et Jupiter. La Ceinture
d'Astéroïdes ne constitue pas un réservoir de comètes !
Les Comètes et
l'histoire de la Terre
Les impacts de
comètes sur la Terre à ses débuts ont pu y jouer un rôle déterminant dans
l'apparition de la vie, en y apportant par exemple l'eau et les premières
molécules organiques… N'ayant, de plus, que très peu évolué depuis la création
du Système Solaire, il y a 4,5 milliards d'années environ, les comètes
pourraient nous apprendre beaucoup sur sa formation et donc, sur nos origines.
Ceci explique le nombre de missions spatiales consacrées à leur étude.
En septembre 2001, la sonde américaine Deep Space 1, s'approcha
de la comète Borrelly pour en étudier le noyau et la queue.
La mission américaine Stardust, lancée en février 1999, a prélevé, en janvier
2004, des particules de la queue de la comète Wild 2 et les a amenées sur Terre
pour analyse le 15 janvier 2006.
La mission américaine Deep Impact, lancée le 12 janvier 2005, a largué un
projectile sur la comète Tempel 1, y créant un cratère, de manière à en étudier
la composition interne.
Citons aussi le cas célèbre de la comète Shoemaker-Levy 9 qui explosa en au
moins 21 fragments sous l'effet de l'attraction de Jupiter (à proximité de
laquelle elle s'était aventurée). Ces fragments s'abattirent sur la planète
géante entre le 16 et le 22 juillet 1994, permettant aux astronomes d'observer
pour la première fois une collision entre deux objets du Système Solaire!
Mais tout récemment l'ESA a mis en place le Projet Rosetta, dont l'objectif principal est de recueillir des données sur la composition du noau de la comète 67P Churyumov-Gerasimenko et sur son comportement à l'approche du soleil.
Mais tout récemment l'ESA a mis en place le Projet Rosetta, dont l'objectif principal est de recueillir des données sur la composition du noau de la comète 67P Churyumov-Gerasimenko et sur son comportement à l'approche du soleil.
Les comètes
Les comètes se forment dans les régions les plus éloignées de l'étoile. Ces
régions glacées sont alors le siège d'un chaos indescriptible où des molécules,
telles que l'eau, le méthane ou encore le dioxyde de carbone gèlent sur des
particules de poussières de la taille du micron qui s'agglomèrent les unes aux
autres par gravitation et finissent par former de gros blocs rocheux et glacés.
Mais, l'histoire des comètes ne s'arrête pas là. Leur vie peut être bien plus
mouvementée. De temps en temps, une perturbation gravitationnelle ou une
collision entre bolides, peut éjecter un de ces gros cailloux sur une orbite
qui l'amène à se rapprocher du Soleil.
La comète en route vers le Soleil peut percuter une planète, on l'a vu
récemment en 1994 quand la comète Shoemaker-Levy 9 s'est disloquée au voisinage
de Jupiter avant de s'écraser dessus, et/ou tout simplement faire des centaines
de fois le tour du Soleil sur une orbite elliptique et perdre à chaque passage
au plus près du Soleil des tonnes de matière. Ce processus s'appelle la
sublimation.
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